La valorisation d'un biodéchet.
Le cuir est un co-produit de la chaîne alimentaire: cela signifie que sans l'industrie du lait et de la viande, le cuir n'existerait pas... et sans l'industrie du cuir, la peau ne serait qu'un déchet de plus à traiter et à éliminer!
Le cuir est donc un biodéchet qui est le résultat de la transformation par le tannage d'une matière putrescible, la peau, en un produit durable et imputrescible, le cuir. Cette métamorphose s'opère grâce au savoir-faire des tanneurs et des mégissiers.
Par définition, sont ainsi exclues de cette dénomination toutes les matières non issues de la transformation de la peau animale.*
* ATTENTION AUX IMITATIONS ET ABUS DE LANGAGE!
Le décret 2010-29 du 8 janvier 2010 portant application de l'article L.214-1 du Code de la Consommation à certains produits en cuir et à certains produits similaires précise que: "l'utilisation du mot cuir (...) est interdite dans la désignation de toute autre matière que celle obtenue de la peau animale au moyen d'un tannage ou d'une imprégnation conservant la forme naturelle des fibres de la peau."
Autrement dit, tout produit fabriqué à partir de fruits ou de légumes ne peut être considéré comme du cuir. Qui plus est, et par définition, un artisan sellier-maroquinier est avant tout un spécialiste du cuir.
Le bien-être animal, un prérequis de la filière cuir.
Il va de soi que l'industrie du cuir s'inscrit dans une tradition séculaire: l'élevage. Toutefois, la domestication des animaux d'intérêt alimentaire n'a pas toujours été massifiée comme elle l'est de nos jours, c'est pourquoi le bien-être animal est au coeur de nos préoccupations. Les professionnels du secteur ont d'ailleurs coutume de dire qu'un animal maltraité ne donnera pas une belle peau.
De ce fait, la filière cuir, représentée par le Fédération Française des Cuirs et Peaux, la Fédération Française de la Tannerie Mégisserie ou encore le Conseil National du Cuir, mène depuis des années des actions de sensibilisation auprès des éleveurs et des abatteurs pour les inciter à vacciner les animaux, leur administrer des traitements antiparasitaires et à améliorer les installations d'élevage et leurs conditions de transport.
Le cuir, la matière naturelle la plus durable.
L'éco-conception est au coeur de la démarche artisanale, c'est-à-dire qu'il est primordial de prendre en compte la durée de vie du produit lorsque l'on conçoit un nouvel objet.
Une étude de la MDPI publiée en février 2021 et portant sur la Comparaison des performances techniques du cuir, du simili cuir et des nouvelles matières alternatives en vogue a ainsi montré que le cuir était bien plus résistant à la traction, à la flexion et au déchirement que les alternatives végétales.
C'est pourquoi contrairement aux idées reçues et aux nouvelles tendances qui frôlent le greenwashing, le cuir est, et restera toujours, la matière naturelle la plus durable pour confectionner des accessoires de mode.
SAVOIR-FAIRE ET PRODUCTION LOCALE, LA FRANCE COMME GAGE DE QUALITÉ.
Nous faisons le choix de collaborer exclusivement avec des fournisseurs de cuirs basés en France. Toutes les tanneries et mégisseries avec lesquelles nous travaillons sont spécifiquement reconnues pour la qualité de leur cuir, leur expertise en matière de tannage et de finitions et pour leur engagement en termes de développement durable et de traçabilité.
Il est important de noter que les tanneries et les mégisseries françaises sont soumises à une législation à la fois française et européenne sur les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et doivent également produire dans le respect du règlement européen REACH qui protège les consommateurs sur l'innocuité des produits et la suppression des substances dangereuses. Nous tenons donc à souligner que ces standards appliqués à nos entreprises sont les plus élevés au monde.